La Gargouille
« Nous sommes des militants du bonheur partagé.
Tels des paysans, nous semons des graines d’émerveillement.
Notre chapiteau et la salle du P’tit Chat Noir sont des lieux de partage citoyen
et d’humanité. Le potentiel créatif de chacun y est reconnu et encouragé. »
Christine Good, co-fondatrice de La Gargouille
Le spectacle vivant pour tous, par tous et entre tous
La petite histoire
Les débuts
Tout commence en 1979. Diplômé du Conservatoire de Grenoble, Gérard Guillemin a déjà derrière lui quelques belles expériences au théâtre et au cinéma lorsqu’il décide de revenir en Dordogne, sur les terres familiales pour initier un travail de terrain et apporter sa contribution à ce qu’on appelle alors pompeusement la « démocratisation de la culture ».
« Mon idée était de faire grandir un théâtre au cœur de la vie, loin des centres nationaux, et de le faire ici en Dordogne ». Il commence par ouvrir une école de théâtre en 1979. En plus des ateliers qu’il organise, il intervient aussi dans les écoles de Bergerac et un nombre incalculable d’écoles primaires de village et de collèges du territoire. Puis il fonde en 1980 avec la comédienne et chanteuse Christine Good la troupe du Théâtre de la Gargouille.
A compter de ce jour, c’est un véritable travail de fond qui s’engage sur le territoire. La Gargouille sème du théâtre partout, transmet. Après avoir investi les salles des fêtes de multiples communes : Mauzac, Pressignac, Sainte-Colombe, Lalinde, Prigonrieux, ou encoreLanquais, en 1992, la Ville de Bergerac met à disposition de la compagnie l’ancienne ferme des Vaures. Rebaptisé Le P’tit Chat Noir, l’ensemble, merveille d’architecture traditionnelle périgourdine, devient le lieu de résidence de la compagnie et abrite aussi son école de théâtre.
Depuis près de 8000 élèves sont passés sur les planches de la petite salle. Parmi ces élèves, une cinquantaine en ont fait leur métier. Devenus comédiens, professeurs ou techniciens, certains ont bien sûr rejoint la compagnie : Jean-Baptiste, Amandine, Lorène, Manon, Céline, Emmanuel, Christophe, Alexandrine.
Les grandes mises en scène
Au tournant des années 90, Gérard Guillemin, grand faiseur d’images et passionné d’histoire et de patrimoine se lance dans la création de grandes mises en scène mobilisant une centaine de comédiens professionnels et amateurs. Entre 1987 et 2006, il créera entre autres : Robin des Bois, Les Cocardes de la liberté, Le Capitaine Fracasse, Notre-Dame de Paris, Il y a 2000 ans… Jésus, le Souffle de la Vallée, Deux Cyrano à Bergerac, D’Artagnan et Cyrano, Jacquou le Croquant, La Grande bataille, et tant d’autres.
Ces spectacles impressionnants, mêlant théâtre, musique, pyrotechnie, ont laissé de magnifiques souvenirs aux périgourdins.
Le virage de l'itinérance
Entretemps, la compagnie a aussi fait l’acquisition d’un camion-scène. Le virage de l’itinérance s’opère. La Gargouille joue partout, investit les places de village, les cours d’école, les terrains de foot. La fin des années 2000 viendra assoir cette spécificité avec en 2008 la création du concept itinérant Les Sentiers de l’éphémère sous chapiteau-yourte, et en 2012 l’acquisition par la compagnie de son propre chapiteau-théâtre. C’est aussi une nouvelle logique d’action culturelle qui se met en place.
La venue du chapiteau se prépare plusieurs mois à l’avance avec un grand nombre de partenaires : élus et techniciens de collectivités, équipes pédagogiques, parents d’élèves, associations, habitants…
Et lors des sessions chapiteau, durant une semaine, souvent plus, la compagnie vit sur place, interagit avec les habitants, se ravitaille à l’épicerie du coin. Le théâtre au cœur de la vie tant voulu par Gérard et Christine. Pour la Gargouille, l’itinérance est plus que de la diffusion : de l’infusion culturelle.
De la compagnie au lieu de fabrique du spectacle vivant
Côté style, la compagnie ne s’est jamais rien interdit et revendique un théâtre populaire autant qu’exigeant.
Molière déjantés, farces italiennes, drames intimistes, ou tours de chant ont fait son succès. Pour beaucoup, les spectacles de la Gargouille sont leur première fois « au théâtre ». A partir de 2006 et la création de Macadam Tonic, les spectacles de la compagnie prennent une nouvelle couleur circassienne. Si les créations de La Gargouille ont toujours été marquées par la pluridisciplinarité, les sœurs Lorène et Manon Guillemin apportent en effet une nouvelle identité circassienne au répertoire de la compagnie.
En 2018, rejointes par Aline Delane, elles ouvrent d’ailleurs l’école de cirque de la Gargouille. En 2019, le Théâtre de la Gargouille crée sa pépinière d’artistes et devient lieu de fabrique du spectacle vivant spécialisé en itinérance.
Gérard Guillemin, directeur artistique de la compagnie depuis sa création, se prépare à passer la main. Et sous son œil bienveillant, les premiers spectacles issus de sa pépinière d’artistes voient le jour.
Les dates clés
La troupe
Au fil des années, Gérard Guillemin et Christine Good ont réuni autour d’eux une vraie troupe avec en tout, 17 emplois culturels pour le Bergeracois. Les équipes artistiques et techniques, pluridisciplinaires et spécialisées dans l’itinérance, sont soutenues par un pôle administratif.
Chanteuse
Musicienne
Directrice de production
Régisseur son, lumière
Comédien
Professeur de théâtre
Metteur en scène
Directeur artistique
Professeure de théâtre
Coordinatrice de l’école de théâtre et de l’EAC
Technicien
Accessoiriste
Infographiste
circassienne
Les infrastructures
Le site du P’tit Chat Noir
Depuis 1992, le P’tit Chat Noir est le lieu de résidence de La Gargouille. Un terrain de 5000 m² permet d’accueillir les artistes itinérants et leur structure (chapiteau, yourte, campement…) en résidence. L’ancienne ferme des Vaures, beau bâtiment d’architecture traditionnelle périgourdine accueille quant à lui les bureaux de la compagnie, un atelier, une cuisine, et des sanitaires.
Et dans ce qui était autrefois la grange, la compagnie a aménagé la salle du P’tit Chat Noir, un espace de création et répétition qui accueille également les écoles de théâtre et de cirque de La Gargouille.
La Salle du P’tit Chat Noir
Espace scénique : 7,50 x 7,50 m
Hauteur sous perche : 5,50 m
Noir complet
Gradins amovibles
Jauge : 60 personnes
Régie son et lumière
Chauffage
Le chapiteau-théâtre
Diamètre : 24 m
Espace scénique modulable,
mais classiquement : 7 x 5 m
Jauge : 240 personnes
Régie son et lumière
Chaudière
Petit chapiteau d’accueil
(raccordable)
Le portique autonome
Hauteur : 7 m
Espace scénique : 9 m x 7 m au sol
Caractéristiques : Portique auto-porté et modulable (version trépied ou 4 pieds)